L’index Egalité femmes-hommes comporte 5 indicateurs, chacun comportant un certain nombre de points, de 40 à 10 points, l’objectif étant d’obtenir 75 points pour obtenir l’index.

Le premier indicateur de l’index porte sur les écarts de rémunération moyens pour des situations comparables en termes de profils, de niveau d’emploi et d’âge. Il est donc un indicateur d’écarts qui pèse pour 40 points.

L’indicateur suivant est un indicateur de bénéficiaires d’augmentation individuelle de salaire, il s’agit toujours d’un indicateur d’écarts, mais pas de rémunération, il s’inscrit davantage dans une dynamique de rattrapage et de reconnaissance du mérite.

Le troisième indicateur reflète le nombre de bénéficiaires de promotions. Cet indicateur vise à comparer la situation des hommes par rapport aux femmes en matière de taux de promotion et de capacité des femmes à pouvoir monter dans l’organisation.

Le quatrième indicateur est un indicateur de rappel à la loi sur le nombre de femmes en congé maternité qui ont pu bénéficier d’une augmentation. La volonté de la loi est que 100% des femmes en retour de congé maternité bénéficient également des augmentations dont ont pu profiter les autres collaborateurs de l’entreprise, qu’il s’agisse d’augmentations individuelles comme d’augmentations générales. Le but est de s’assurer que la totalité des femmes en retour de congé maternité n’aient pas eu de ruptures en matière d’augmentation par rapport à des collaborateurs qui seraient, eux, restés dans l’entreprise. C’est pourquoi il s’agit d’un indicateur couperet où il suffit qu’une seule femme rentrée de congé maternité n’ayant pas bénéficié d’une augmentation pour l’indicateur donne zéro point.

Enfin, le dernier indicateur indique le nombre de femmes ou d’hommes présents parmi les 10 plus hautes rémunérations de l’entreprise. Cet indicateur est l’un des plus difficiles à appréhender pour les entreprises. Il renvoie en effet à la notion de « plafond de verre » et incite les entreprises à promouvoir la parité dans les Comex et à montrer ainsi l’exemple. Au final, peu d’entreprise sont parvenues à obtenir un bon score à l’indicateur sur les 10 premières rémunérations dans leur entreprise. Notons cependant qu’une entreprise de 20 000 salariés ne peut se comparer à une entreprise de 1000 salariés, les 10 plus hautes rémunérations ne représentant pas la même population. Autant dans un très grand groupe, les 10 premières rémunérations ne sont pas forcément présentes au Comex, autant dans une entreprise plus petite, les 10 plus hautes rémunérations peuvent représenter plus de 20% de l’effectif total. Notons enfin que dans certains métiers très bien payés, comme les pilotes d’avion, si l’effectif des femmes est très bas, inférieur à 10% du total, cela prendra nécessairement de nombreuses années avant d’être normalisé.

Par Alixio

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