L’index égalité Femmes-hommes, dont la publication était attendue en début d’année 2019 pour les grandes entreprises et début septembre pour les entreprises de taille intermédiaire, a suscité des réactions très hétérogènes selon les entreprises.

De la critique en bloc aux louanges sur les apports potentiels d’une telle mesure, l’éventail était large. Une des critiques entendues fréquemment était liée à la répartition des effectifs, et pouvait s’appuyer sur différents axes.

  • Le premier : la répartition des effectifs selon la CSP (Catégorie Socio-Professionnelle) serait trop large, et regrouperait sous une même catégorie des populations aux réalités très différentes. Ceci est particulièrement vrai pour les cadres, incluant des effectifs d’encadrement ou de direction dont le positionnement est par nature éloigné de la majorité des salariés.
  • Un autre reproche résidait à l’inverse dans la possibilité de choisir d’autres répartitions que la CSP : cette autre répartition nécessitant la consultation du CSE (Comité Social et Economique) pouvait être perçue comme trop contraignante à mettre en œuvre.

Il ne faut cependant pas oublier que proposer un indicateur qui puisse permettre de comparer les entreprises entre elles était un critère primordial pour Mme Pénicaud et l’ensemble des initiateurs de cet index. Pour autoriser cette comparaison, il était incontournable de travailler sur des notions larges et communes à la majorité des entreprises, grandes ou petites.

D’autre part, cette répartition en grandes catégories avait également l’avantage de ne pas pénaliser les entreprises, et en particulier les PME, sur des cas particuliers.

Quant à l’utilisation d’une autre répartition que celle des CSP, la consultation du CSE ne semble pas un frein excessif à la mise en œuvre. Et ce d’autant moins si l’on prend en compte le fait que l’employeur pourrait être tenté d’utiliser une répartition exotique afin d’obtenir des résultats plus avantageux, mais dénués de sens vis-à-vis de l’organisation interne de l’entreprise.

Ainsi, s’il est vrai que les règles de mise en place de l’index peuvent ne pas être parfaites dans toutes les entreprises et pour tous les cas particuliers, il serait néanmoins exagéré de considérer que les options proposées sur la répartition d’effectifs ne sont pas adaptées.

Par Makila

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