De nombreux pays ont déjà légiféré sur le sujet de l’égalité Femmes-Hommes en entreprise. Depuis de nombreuses années, les entreprises se sont emparées de sujets qui vont bien au-delà de la problématique de l’égalité salariale, en travaillant notamment celui de la diversité.

Citons l’exemple de l’Islande, en pointe sur ces sujets, pays considéré aujourd’hui comme la championne de l’égalité Femmes-Hommes. Depuis le 1er janvier 2018, les entreprises du pays doivent obtenir une certification prouvant qu’elles respectent l’égalité salariale entre les sexes. Les sociétés islandaises de plus de 25 salariés et les administrations doivent en effet respecter une nouvelle loi, votée au printemps 2017. Celle-ci leur impose de décrocher une certification afin de prouver qu’à travail égal, elles versent le même salaire aux deux sexes. Les grands groupes ont dû s’y plier dès 2018. Les plus petites structures auront jusqu’à 2020 ou 2021 selon leur taille. À terme, les entreprises qui n’auront pas obtenu cette certification, à renouveler tous les trois ans, pourront se voir infliger une amende de 50 000 couronnes (400 euros) maximum par jour.

Le Royaume-Uni a également légiféré sur le sujet en adoptant une réglementation en avril 2017 qui impose aux entreprises de plus de 250 salariés de publier les écarts de salaire entre hommes et femmes. Si, toutes entreprises confondues, un homme gagne en moyenne 18,4% de plus qu’une femme dans le pays, l’écart monte en flèche dans le secteur financier et peut atteindre plus de 50% dans certaines banques d’affaires.

Outre-Atlantique, le Québec a également mis en place des règles spécifiques en matière d’égalité Femmes-Hommes s’inspirant de celles amorcées par la France.

Ces législations sont majoritairement tournées vers des obligations de moyens. Par exemple, en Allemagne, depuis le 6 janvier 2018, une nouvelle loi autorise un employé qui se sentirait discriminé à demander par écrit à connaître le salaire moyen de six personnes du sexe opposé occupant le même poste. Cette loi brise ainsi l’un des grands tabous de la vie en entreprise. Ainsi, le salarié peut savoir s’il se trouve ou non dans la moyenne des rémunérations de ses collègues au même poste.

On le voit : les approches varient d’un pays à l’autre. Mais tous cherchent à remédier aux écarts salariaux injustifiés.

Par Alixio

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